Taux ultra-bas : une situation inédite, anormale, et dangereuse.
Les taux sont historiquement et anormalement bas dans les économies développées.
A priori temporaire, la situation dure... et se prolongera ces prochaines années, plongeant le monde en terre inconnue. Carte du monde des taux appliqués par les principales Banques centrales du monde et explications.
Depuis la violente crise des subprimes de 2008 jusqu'au tout récent Brexit, en passant par la crise de la dette en Europe, le système subit continuellement des hémorragies que les grandes Banques centrales soignent via des perfusions massives de liquidités sur les marchés financiers. Aujourd'hui, dans les économies développées, les taux sont sinon proches de zéro (États-Unis, Canada, Ruyaume-Uni, Isarël, Danemark), carrément nuls (les 19 pays membres de la zone euro et le Japon) voire... négatifs (Suisse et Suède)! Avec le Brexit et la dernière annonce de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, le montant mensuel total des rachats d'actifs par les Banques centrales mondiales s'élève à près de 200 milliards de dollars, ce qui correspond... au PIB annuel du Portugal en 2015.
L'objectif étant de stimuler le crédit dans le monde, donc la consommation et l'investissement, et donc la croissance... Les conditions de crédit au niveau global sont en effet historiquement favorables: le rendement des obligations d'État (toutes maturités confondues) tournent désormais autour de 0,7%, ce qui est en largement en dessous du niveau annuel moyen sur 10 ans de 2,30%. Problème, il semble qu'il soit désormais impossible de sortir de ce tourbillon dont les effets ne sont pas mirobolants. Les Banques centrales, aussi ultra-puissantes soient-elles, se montrent désormais démunies et appellent les États à jouer aussi le levier budgétaire.
Un mois de septembre très chargé
Durant ce mois de septembre, près de trente des principales Banques centrales mondiales se réuniront. À l'exception de la banque centrale russe, les autres banques centrales (Japon, Royaume-Uni, Australie, etc.) devraient maintenir leur politique monétaire inchangée, ayant déjà ajusté les taux au cours des deux derniers mois. Côté européen, la BCE de Mario Draghi, devrait encore renforcer ou prolonger son «bazooka» monétaire le 8 septembre, au contraire de la Réserve fédérale américaine, qui devrait réaugmenter un petit peu ses taux, sinon ce mois-ci, au moins d'ici la fin de l'année. Mais globalement, les taux vont rester durablement bas dans les économies développées.
Taux ultra-bas: pourquoi ce n'est pas qu'une bonne nouvelle A priori, les taux bas sont une aubaine: les crédits immobiliers n'ont jamais été aussi bon marchés (environ 1,5% en moyenne) et les rachats de crédits font fureur, favorisant le pouvoir d'achat des ménages et les capacités d'investissement des entreprises. Mais d'un autre côté, les placements ne rapportent quasiment plus rien. Les entreprises profitent également de ces taux planchers pour restructurer leurs dettes. Les États, aussi, respirent: ils empruntent aux banques à des taux quasi-nuls, voire négatifs. Oui, des investisseurs sont prêts à payer pour détenir des dettes souveraines de court et moyen terme...
En réalité, un tiers de la dette d'État mondiale porte désormais des taux d'intérêt négatifs. Une situation parfaitement inédite dans l'histoire financière. En revanche, les banques grondent : leurs marges s'effritent.
En Europe, elles ont d'ores et déjà mené des actions de réductions des coûts, via des suppressions de postes ou des économies d'échelle, et d'augmentation des frais, de tenue de compte par exemple. Les assureurs, eux, craignent le moment où les taux finiront par remonter... Quoiqu'il en soit, une telle situation brouille la mesure du risque et alimente des bulles sur les marchés financiers. La dernière fois que les taux ont remonté après plusieurs années de stimulation de l'économie par les Banques centrales (après le krach de la bulle Internet au début des années 2000), c'était en 2007. C'est précisément ce qui a enclenché le krach immobilier des subprimes aux États-Unis. Bill Gross, patron vedette d'un fonds américain géant, a dit récemment: «Les taux négatifs sont comme une supernova qui va exploser».
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